Aller au contenu

Pourquoi se faire dépister ?

Le dépistage, à quoi ça sert ?

Pris en charge à un stade précoce,
le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10

Entre 50 et 74 ans, un dépistage tous les deux ans permet de réduire de 30% la mortalité liée au cancer colorectal.

Le dépistage du cancer colorectal consiste à détecter une lésion précancéreuse ou un cancer au stade le plus précoce possible avant l’arrivée des premiers signes cliniques. 

Pourquoi se faire dépister ?

Le cancer colorectal évolue lentement, souvent sans symptôme ni signe perceptible

Les polypes (petites excroissances de la paroi de l’intestin) sont fréquents et le plus souvent bénins. 

Un cancer colorectal peut rester longtemps sans se manifester par des signes cliniques : la transformation d’un polype en cancer nécessite en moyenne une dizaine d’années. Ce long délai permet de mettre en place un dépistage précoce afin de détecter et traiter les lésions cancéreuses  avant qu’elles n’évoluent vers un cancer.

Un dépistage tous les deux ans permet de réduire de 30% la mortalité.

Dépisté à un stade précoce, la survie à 5 ans dépasse 90%.

Les traitements sont moins lourds et les chances de guérison plus importantes.

Cette avance au diagnostic grâce au dépistage permet une amélioration du pronostic et des chances de guérison. L’objectif ultime du dépistage est une réduction de la mortalité par cancer.

Entre 50 et 74 ans, une recherche de sang dans les selles pratiquée tous les deux ans, permet de réduire de l’ordre de 30% la mortalité liée au cancer colorectal.

Par ailleurs l’ablation lors de la coloscopie des polypes avancés permet de prévenir la survenue même d’un cancer et de réduire ainsi le nombre de nouveaux cas de cancers

Le dépistage du cancer colorectal repose sur la mobilisation de plusieurs professionnels de santé. 

Dépistage du cancer colorectal : qui ? Quand ? Comment ?

Quel dépistage, pour quel risque ?

Le médecin traitant est votre interlocuteur privilégié : c’est lui qui vous propose la modalité de dépistage ou de suivi la plus adaptée à votre cas. Il vous conseille aussi sur ce que vous pouvez faire pour réduire votre risque de cancer colorectal, en particulier arrêter de fumer, réduire votre consommation d’alcool, pratiquer régulièrement une activité physique et surveiller votre poids.

Pour faire le point sur le rôle de chacun d’entre eux consultez le site de l’Institut National du Cancer.

On définit 3 niveaux de risque de développer un cancer colorectal : moyen, élevé ou très élevé.

A chaque niveau de risque correspondent des recommandations de suivi adaptées.

Chaque situation est unique. C’est pourquoi, votre médecin traitant détermine les modalités de dépistage ou de suivi les mieux adaptées à votre cas.

Les différents niveaux de risque – Institut National du Cancer

Un test rapide, fiable gratuit et indolore à faire chez soi 

Le kit de dépistage est remis gratuitement par le médecin et l’analyse est automatiquement prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Le rôle du médecin traitant est essentiel pour définir en fonction de vos antécédents personnels ou familiaux et de vos habitudes de vie, votre niveau de risque  et les modalités de dépistage ou de suivi les mieux adaptées à votre situation.

Un test tous les 2 ans après 50 ans peut vous sauver la vie,
n’attendez plus pour faire votre dépistage !

Les facteurs de risques

La plupart des cancers semblent être le résultat d’un ensemble complexe de facteurs comme l’hérédité, les choix de vie ou l’exposition à des substances qui causent le cancer (appelées substances cancérigènes).

Toute situation ou substance qui augmente le risque d’avoir un cancer est appelée facteur de risque.

Les principaux facteurs de risque

Age

94 % des cancers colorectaux se manifestent chez les personnes de plus de 50 ans. L’âge moyen des personnes au moment du diagnostic est de 70 ans.

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-colon/Facteurs-de-risque/Age

Présence de polypes

80% des cas de cancer colorectal se développent à partir d’une lésion précancéreuse, un polype adénomateux (excroissance de la muqueuse intestinale) dont l’ablation permet de prévenir la transformation en cancer. Mais tous les polypes ne se transforment pas en cancer…

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-colon/Facteurs-de-risque/Presence-de-polypes

Habitudes de vie

Plusieurs études scientifiques ont démontré que certaines habitudes de vie augmentaient le risque de développer un cancer colorectal :

  • Une alimentation trop calorique.
  • Une consommation importante de viande rouge.
  • Une alimentation riche en graisses animales.
  • La consommation d’alcool.
  • La consommation de tabac.
  • L’inactivité physique et le surpoids.

Les études ont démontré qu’un usage abusif et à long terme de la cigarette (20 paquets-années) augmente de 2 à 3 fois le risque d’apparition de gros adénomes dans le côlon et le rectum. Or, les adénomes de grande taille sont une source fréquente de cancer colorectal.

Antécédents familiaux

Près de 10 à 15 % des cancers colorectaux se manifestent chez des personnes ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal,

Les personnes ayant un parent ou plusieurs au premier degré (père, mère, frère, sœur ou enfant) ont un risque deux à trois fois plus élevé de faire un cancer colorectal.

Ces personnes à risque élevé ou très élevé doivent faire l’objet d’une surveillance par une coloscopie régulière.

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-colon/Facteurs-de-risque/Antecedents-familiaux

Antécédents personnels

Les personnes qui ont déjà eu un cancer du côlon ou du rectum risquent davantage d’être atteintes d’un autre cancer colorectal.

Il peut s’agir d’un deuxième cancer totalement différent du cancer d’origine ou d’un cancer qui s’est développé au même endroit que le premier, appelé alors récidive locale.

Une femme ayant déjà été atteinte d’un cancer de l’endomètre, de l’ovaire ou du sein présente également un risque accru de cancer colorectal.

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-colon/Facteurs-de-risque/Antecedents-personnels

Syndrome de Lynch ou HNPCC

Le syndrome de Lynch est une affection génétique rare : il ne représente que 3 % de tous les cancers colorectaux.

On soupçonne un syndrome de Lynch lorsqu’on diagnostique un cancer colorectal chez une personne plus jeune que l’âge habituel (avant 50 ans) ou lorsque certains de ses proches ont été atteints d’un cancer colorectal ou d’une autre tumeur du même syndrome entre 40 et 50 ans.

Pour les personnes atteintes du syndrome de Lynch, le risque de développer un cancer colorectal au cours de sa vie est de l’ordre de 10% à 50 ans et 40% à 70 ans (Source ERISCAM).

Polypose adénomateuse familiale

La polypose adénomateuse familiale (PAF) est rare : elle ne représente que 1 % de tous les cancers colorectaux.

La PAF est une affection héréditaire causée par une mutation génétique. Deux gènes sont connus pour être impliqués dans la PAF : le gène APC et le gène MYH.

Maladies inflammatoires

Deux maladies chroniques augmentent le risque d’avoir un cancer colorectal : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (appelée aussi colite ulcéreuse).