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Comprendre le cancer du sein

Le 1er cancer féminin

La prise en charge précoce d’un cancer du sein, c’est + de 95 %  de survie à 5 ans.

Un suivi régulier peut vous sauver la vie, dépistez-vous !

Le dépistage systématique par mammographie est une stratégie déterminante dans la lutte contre ce cancer.

Le cancer du sein est le 1er des cancers incidents chez la femme, nettement devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon. Il est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier des cancers féminins. 

En 2018, on recense plus de 59 000 nouveaux cas et plus de 12 600 décès dus au cancer du sein, soit 14 % des décès féminins par cancer.

On estime qu’en France, 1 femme sur 8 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de son existence.

Le cancer du sein est l’un des cancers que l’on sait le mieux guérir aujourd’hui.

Son incidence et sa mortalité diminuent d’année en année.
Un suivi régulier peut vous sauver la vie, dépistez-vous !

Le taux de mortalité diminue d’année en année. 

Cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements et par un dépistage du cancer du sein de plus en plus adapté au niveau de risque de chaque femme. Cela permet de diagnostiquer ces cancers à un stade précoce.

Chaque femme est unique. 

Les professionnels de santé jouent un rôle d’information et d’orientation essentiels pour orienter les femmes vers les modalités de dépistage adaptées à leur âge et leur niveau de risque.

Anatomie du sein

La fonction biologique du sein est de produire du lait afin de nourrir un nouveau-né.

Chaque sein contient une glande mammaire (elle -même composée de quinze à vingt compartiments séparés par du tissu graisseux) et du tissu de soutien qui contient des vaisseaux, des fibres et de la graisse.

Chacun des compartiments de la glande mammaire est constitué de lobules et de canaux. 

Le rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement. Les canaux transportent le lait vers le mamelon.

La structure du sein

La glande mammaire se développe et fonctionne sous l’influence des hormones sexuelles fabriquées par les ovaires. 

Ces hormones sont de deux types :

  • Les œstrogènes, qui permettent notamment le développement des seins au moment de la puberté et jouent un rôle important tout au long de la grossesse.
  • La progestérone qui joue notamment un rôle dans la différenciation des cellules du sein et sur le cycle menstruel, en préparant par exemple l’utérus à une éventuelle grossesse 

Le sein est parcouru de vaisseaux sanguins et de vaisseaux lymphatiques. Les ganglions et les vaisseaux lymphatiques composent le système lymphatique qui aide notamment à combattre les infections.

Les ganglions lymphatiques du sein sont principalement situés :

  • Au niveau de l’aisselle (ganglions axillaires) ;
  • Au-dessus de la clavicule (ganglions sus-claviculaires); sous la clavicule (ganglions sous-claviculaires ou infra-claviculaires) ;
  • A l’intérieur du thorax, autour du sternum (ganglions mammaires internes).
Les ganglions lymphatiques du sein

Pour en savoir plus sur les différents niveaux de risque, rendez-vous sur le site de l’Institut du Cancer.

Niveaux de risque, quel dépistage pour quelle femme ?

Les signes d’alerte

Certains symptômes peuvent faire suspecter un cancer du sein.

Il est important d’être vigilant et de les détecter le plus tôt possible.

On appelle symptômes d’une maladie, toute manifestation anormale provoquée par cette maladie. 

Les symptômes listés ci-dessous ne signifient pas nécessairement qu’il s’agit d’un cancer du sein. Ils sont des signes d’alerte et il est important que vous les détectiez le plus tôt possible. Rappelez-vous, dépisté à un stade précoce, la survie à 5 ans est de 99%.

Si vous repérez une anomalie, n’attendez pas et ne négligez aucun signe inhabituel.  Même si vous avez réalisé une mammographie récemment.

Parlez-en à votre médecin traitant ou votre gynécologue qui sauront vous conseiller et vous prescrire, s’ils le jugent nécessaire, des examens complémentaires. 

Principaux signes d’alerte :  

  • Une boule ou une grosseur dans un sein ou à l’aisselle
  • Une modification de la forme ou de la taille du sein
  • Une rétraction du mamelon
  • Un écoulement anormal, sanglant ou non, du mamelon
  • Un changement de l’aspect de la peau du sein ou du mamelon (aréole) : rougeur ou aspect peau d’orange par exemple.

Pour en savoir plus sur les signes d’alerte,
voir la page de l’Institut du Cancer.

Les traitements

Le traitement du cancer du sein repose sur la mise en œuvre de différents moyens, le plus souvent associés entre eux : 

  • chirurgie, 
  • radiothérapie, 
  • chimiothérapie et
  • hormonothérapie. 

Le choix des différentes méthodes de traitement tient compte de nombreux facteurs pour s’adapter à chaque patiente : âge de la patiente, taille et localisation de la tumeur, état des ganglions, aspect et agressivité des cellules, sensibilité aux hormones…

Le choix de la meilleure stratégie thérapeutique est discuté en réunion de concertation entre plusieurs professionnels de santé de différentes spécialités. 

Détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10.

Le pronostic est largement dépendant du stade où est découverte la tumeur.
Grâce à un dépistage précoce, la moitié des cancers du sein sont décelés alors qu’ils mesurent moins de 2 cm.
Les traitements sont généralement moins lourds et moins mutilants.

La nature de la tumeur et l’état de santé de la femme au moment du diagnostic sont des critères déterminants dans la décision thérapeutique.

La chirurgie

La chirurgie est le traitement le plus courant. Dans un grand nombre de cas, l’ablation du sein (mastectomie) peut être évitée et les chirurgiens enlèvent alors largement la tumeur (tumorectomie) en conservant le reste de la glande mammaire.

La radiothérapie

La radiothérapie détruit les cellules cancéreuses à l’aide de radiations à haute fréquence. Cette technique est appliquée, selon les cas, sur la glande mammaire, sur la paroi thoracique et sur les ganglions de l’aisselle. Ce traitement dure environ 5 à 6 semaines et se pratique généralement sans hospitalisation.

La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux administré par injections et dure environ 6 mois. Les effets secondaires les plus connus (fatigue, nausée, chute temporaire des cheveux) sont de mieux en mieux maîtrisés.

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie vise à bloquer les hormones produites par l’organisme pour les empêcher de stimuler le développement de la tumeur.

Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site de l’Institut National du Cancer