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Le saviez-vous ? Cancer colorectal

Bénéficies de l’activité physique, de l’alimentation, et du dépistage dans la prévention du cancer colorectal … On vous en dit plus avec 10 informations indispensables à connaître.

Activité physique et cancer : L’activité physique est utile avant un cancer, pendant un cancer, et après un cancer. Pratiquée à dose suffisante, elle réduit notamment le risque de développer cette maladie.  Le risque de développer un cancer du côlon diminue de 17 % en cas d’activité physique régulière par rapport à un état sédentaire, et celui du cancer du sein de 20 %. Plus l’activité est importante et régulière, plus l’effet protecteur est important.

Comprendre le cancer colorectal : Avec plus de 43 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est le 2ème cancer le plus meurtrier en France et le 3e cancer le plus fréquent. La France est l’un des pays d’Europe où l’incidence du cancer colorectal est la plus élevée pour les deux sexes. Le pronostic est lié au stade de développement du cancer au moment de son diagnostic. Détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10 et la survie à 5 ans dépasse 90%. Une prise en charge précoce entrainera des traitements moins lourds et des chances de guérison plus importantes.

Réduire le risque de cancer : Ce qui est aujourd’hui démontré, c’est de limiter la consommation d’alcool et de boissons sucrées, de « fast-food » et de produits transformés, de viande rouge et de charcuterie ; consommer des aliments riches en fruits, légumes frais mais aussi secs, et des céréales complètes ; maintenir un poids « santé » (sans surpoids ni obésité). Il est également préconisé de ne pas fumer, d’éviter la sédentarité et de pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour.

Le dépistage du cancer colorectal : Il est organisé et proposé sur invitation, tous les deux ans, aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans. L’invitation est envoyée par le CRCDC Grand Est et permet de retirer un kit de dépistage lors d’une consultation auprès de son médecin traitant. Le kit est un test immunologique simple et indolore, rapide à réaliser en toute tranquillité chez soi. Il suffit de renvoyer le test par voie postale dans les 24 heures grâce à l’enveloppe fournie. Le test et sa lecture sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.

Aliments et cancer : aucun aliment n’a fait la preuve scientifique de son action pour traiter les cancers. Les bénéfices d’une alimentation variée et équilibrée répondant aux besoins nutritionnels de l’organisme pour la population générale restent valables pour les personnes malades sauf en cas de situation médicale nécessitant une adaptation particulière de l’alimentation. De plus, la prise de compléments alimentaires pendant un cancer peut s’avérer dangereuse et réduire l’efficacité des traitements anticancéreux. Il faut demander l’avis d’un professionnel de santé avant d’en consommer.

Age du dépistage : Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. C’est pourquoi, dès que vous avez 50 ans et jusqu’à 74 ans, vous pouvez bénéficier, tous les 2 ans, d’un test de dépistage du cancer colorectal. Si du sang est trouvé dans les selles, une coloscopie est effectuée afin de diagnostiquer un cancer colorectal à un stade peu évolué, voire d’éviter un cancer en  mettant en évidence des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent en lésions cancéreuses.

Jeûne et cancer : il est aujourd’hui établi que la pratique du jeûne par les personnes atteintes d’un cancer et en cours de traitement comporte de véritables risques. En effet, l’amaigrissement et la dénutrition peuvent fragiliser l’organisme et les défenses immunitaires, réduire l’efficacité des traitements et exposer à des complications. L’alimentation est un élément très surveillé par les soignants pour combattre la perte de poids et de masse musculaire des malades. Une personne atteinte de cancer et souhaitant pratiquer le jeûne doit en discuter avec les soignants, qui la conseilleront.

Régularité du dépistage du cancer colorectal : le test permet de dépister des cancers débutants, avant l’apparition de symptômes, ou des polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer. Certains d’entre eux seront détectés deux ans plus tard à un stade encore précoce, d’où l’intérêt de pratiquer ce test tous les 2 ans : la régularité est un gage d’efficacité. De plus, votre médecin vous recommandera de consulter en cas d’apparition de signes d’alerte comme la présence de sang dans les selles, l’apparition de douleurs abdominales ou de troubles du transit persistants ou un amaigrissement inexpliqué.

Positivité du test de dépistage et cancer colorectal : un test positif signifie seulement que du sang a été détecté dans vos selles et cela peut avoir plusieurs causes. Afin d’en identifier l’origine, votre médecin vous adressera à un gastroentérologue pour réaliser une coloscopie.

La place de la coloscopie de dépistage : après un test positif (4 % des cas), la coloscopie constitue l’examen de référence pour visualiser l’intérieur de l’intestin à la recherche de la cause du saignement. Il permet aussi de déceler et retirer d’éventuels polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer. Elle permet aussi de détecter un cancer colorectal à un stade précoce. Cet examen est réalisé par un gastroentérologue, généralement sous anesthésie générale légère et n’est donc pas douloureuse.