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Point presse à Jarny – Cancer colorectal : un dépistage en quelques minutes, à la maison

Lien vers l’article : https://www.republicain-lorrain.fr/sante/2021/03/12/cancer-colorectal-un-depistage-en-quelques-minutes-a-la-maison

Journal: Le Républicain Lorrain

Par Marie KOENIG – 12 mars 2021 à 17:00 – Temps de lecture : 3 min

 


Parmi les fausses idées sur le dépistage colorectal : il faut passer systématiquement par une coloscopie. C’est faux. Par contre, toutes personnes entre 50 et 74 ans devraient se pencher sur la question. Ça ne coûte rien et ça évite les gros ennuis.

 


 

(De gauche à droite) Audrey Schneider, chargée de mission, Catherine Beaugnon, vice-présidente OLC en charge de la santé, Vincent Fiorina, chargé de prévention pour l’Assurance maladie, et Maurice Tanguy, médecin. Photo RL /Marie KOENIG

Le cancer colorectal est un cancer d’hommes.

FAUX. Même si, statistiquement, il touche un tout petit peu plus les hommes, l’ensemble de la population est concerné. « Manger beaucoup de viande rouge ou encore l’obésité peut augmenter les risques, mais même des personnes qui font attention peuvent être touchées, précise le docteur Maurice Tanguy, référent 54 du Centre régional de coordination des dépistages des cancers(CRCDC). Le principal facteur de risque, en fait, c’est le vieillissement. » Aussi, un dépistage systématique est organisé pour toute personne ayant entre 50 et 74 ans.

Pour se faire dépister, il faut passer une coloscopie.

FAUX. « Il s’agit d’un prélèvement de selles, à faire chez soi, explique Vincent Fiorina, chargé de prévention pour l’Assurance maladie. On reçoit un courrier à la maison. Il faut alors prendre rendez-vous avec son médecin traitant, c’est lui qui remettra le kit ». Une fois le prélèvement effectué, on le renvoie par courrier postal. Un laboratoire recherche la présence de « saignement occulte », comme l’explique le docteur Tanguy. « Ça veut dire qu’il est invisible à l’œil nu. Si le test est positif, le tube digestif saigne quelque part. Et si c’est le cas, il faut chercher où… et donc effectuer une coloscopie. » Mais ce n’est que rarement le cas. Sur 100 tests effectués, seulement 4 reviennent positifs. (En ce moment, la durée de traitement des tests est ralentie : il faut donc s’attendre à patienter quelques semaines.)

Dans le kit : une protection pour le siège des toilettes, un kit de prélèvement et une enveloppe pour l’envoyer à l’analyse. Photo RL /Marie KOENIG

Si le test est positif, la situation est grave.

FAUX. Les micro-saignements peuvent être causés par des lésions pré-cancéreuses, appelées polypes. Celles-ci sont soit totalement bénignes (on les laisse en place et on les surveille), soit il vaut mieux les enlever – « et souvent cela est fait pendant la coloscopie », précise le médecin. Admettons maintenant que les lésions sont déjà cancéreuses ? Là encore, on ne s’affole pas : « Même à un stade avancé, aujourd’hui, on a de plus en plus de moyens de traiter ce cancer. »

Trop peu de personnes se font dépister.

VRAI. De base, les chiffres n’étaient pas excellents : 36 à 38 % de la population-cible dans le Grand Est. Mais depuis un an, avec le contexte épidémique, c’est bien pire. « 60 % des Français ont reporté un soin ou un acte l’an dernier, chiffre Vincent Fiorina. Et la population, dont il est le plus question est la tranche 50-65 ans, soit… ceux qui doivent être dépistés, justement ! » Une situation délétère car, si l’on a dit qu’un cancer colorectal connu se traite bien, « le cancer colorectal représente tout de même 43 000 cas et 17 000 décès par an, en France. C’est la troisième cause de mortalité par cancer. »

 

 

Plus de renseignements sur le site d’ OLC, lors des permanences de la Ligue contre le cancer à Jarny ou au téléphone, chaque jeudi du mois de mars, de 11 h à 12 h 30 au 03 83 44 87 08. Une conférence peut aussi être suivie le 22 mars, de 18 h à 19 h 45 en s’inscrivant sur cancercolorectal@chru-nancy.fr