Aller au contenu

La Semaine Européenne de la Vaccination : du 24 au 30 avril 2023

Aujourd’hui, la vaccination contre les papillomavirus prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV. Elle est indiquée pour les filles et pour les garçons contre les lésions pré cancéreuses du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus, du pénis et des voies ORL.

Les vaccins contre les HPV sont des vaccins préventifs et non curatifs. Il est donc nécessaire de vacciner les jeunes avant l’infection. Par ailleurs, les données scientifiques montrent que la réponse immunitaire est meilleure lorsque le vaccin est administré avant 15 ans plutôt qu’après ; la vaccination anti-HPV peut être réalisée lors du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite), prévu entre 11 et 13 ans.

Les vaccins contre les HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006/2007. En 2018, tous les pays d’Europe ont introduit la vaccination anti-HPV dans leurs programmes nationaux. L’efficacité est ainsi désormais démontrée en vie réelle pour la prévention des lésions cervicales de haut grade, événement préalable à une évolution vers le cancer invasif du col de l’utérus.

En Australie, où la recommandation de vacciner les filles date de 2007 et celle des garçons de 2013, la couverture vaccinale d’au moins 80 % a permis :

  • une réduction de plus de 77 % des HPV responsables de 75 % des cancers du col de l’utérus ;
  • une diminution de plus de 50 % de l’incidence des lésions précancéreuses cervicale de haut grade chez les jeunes filles de moins de 20 ans.

Le vaccin est remboursé selon les conditions habituelles.

À noter : les services de vaccination du secteur public (service municipal ou départemental de vaccination, par exemple) effectuent cette vaccination gratuitement. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre Conseil départemental.

En Alsace : Si vous n’avez pas de complémentaire de santé, ni la C2S, ni l’AME, les Ligues contre le cancer des 2 départements peuvent prendre en charge la part non remboursée, faites-en la demande à votre pharmacien.

Entre 11 et 13ans, le rappel dTP et le vaccin anti-HPV peuvent être réalisés le même jour. N’hésitez pas à demander une ordonnance pour les 2 vaccins et à les ramener ensemble en consultation.

Attention, il ne faudra pas oublier de terminer le schéma vaccinal anti-HPV avec la deuxième dose à faire 6 mois après.

La vaccination contre les #HPV est recommandée chez :

  1. les adolescents, filles et garçons, de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans révolus ;
  2. les immunodéprimés des deux sexes ;
  3. les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à 26 ans.

L’une de ces doses peut être coadministrée avec le rappel dTcaP prévu entre 11 et 13 ans, ou avec un vaccin contre l’hépatite B dans le cadre d’un rattrapage vaccinal.

Les médecins et sages-femmes peuvent prescrire et injecter les vaccins anti-HPV.

Vous pouvez également demander à un(e) infirmier(e) de faire cette vaccination, mais pour un jeune de moins de 16 ans, il vous faudra une ordonnance préalable.

Enfin, les pharmaciens peuvent vacciner les jeunes de 16 ans et plus sur prescription médicale préalable.

Les principaux effets indésirables observés suite à la vaccination anti-HPV sont bénins. Cette vaccination est surveillée depuis plus de 10 ans avec plus de 300 millions de doses distribuées dans le monde. En France, une étude menée sur plus de 2 millions de jeunes filles par l’ANSM et l’Assurance maladie a confirmé que la vaccination contre les HPV n’entraîne pas de sur-risque de maladies auto-immunes (MAI) et de sclérose en plaque.

Chaque année, les HPV sont responsables de 4 580 cancers chez la femme et 1 750 cancers chez l’homme. A cela, il faut rajouter les lésions précancéreuses et les verrues ano génitales pour les 2 sexes. Même si les vaccins contre les HPV ne protègent pas contre tous les HPV, ils protègent contre les principaux HPV responsables de ces lésions et préviennent 90 % des infections.

Les parents pensent souvent qu’une fois vaccinés, les jeunes auront tendance à démarrer leur vie sexuelle rapidement et donc très jeunes. Cela n’a pas été démontré. L’âge moyen du premier rapport sexuel s’est stabilisé au cours de cette dernière décennie et s’élève aujourd’hui à 17,6 ans pour les filles et 17,0 ans pour les garçons (Santé Publique France).

Malheureusement, le préservatif n’est pas un bon moyen de protection contre les virus HPV qui peuvent se transmettre par simple contact. 80 % de la population sexuellement active a déjà rencontré un ou des HPV au moins une fois dans sa vie.

Il est indispensable d’utiliser un préservatif pour se protéger contre les autres maladies (IST) , mais le meilleur moyen de se protéger contre les virus HPV, c’est de se faire vacciner.

A ce jour, plus de 100 millions d’enfants et d’adolescents ont été vaccinés dans près de 80 pays.

Comme tous les vaccins, les vaccins contre les HPV font l’objet d’un suivi régulier par les autorités de santé françaises, européennes et internationales. Ce suivi confirme la sécurité de ces vaccins.

Les vaccins ne protègent pas contre tous les HPV et n’éliminent pas totalement le risque de développer un cancer du col de l’utérus. C’est pourquoi, même pour les femmes vaccinées, le dépistage du cancer du col de l’utérus à intervalles réguliers à partir de 25 ans reste important. Ces deux moyens d’agir sont complémentaires.

De plus, la vaccination anti-HPV protège également contre des cancers pour lesquels le dépistage n’existe pas.