La région Grand Est participe à une étude randomisée qui inclut 4500 femmes des départements de l’Aube et de la Marne, éligibles au dépistage du cancer du col utérin.
Le projet vise à évaluer deux nouvelles modalités d’invitation au dépistage du cancer du col, en utilisant le test HPV à faire soi-même (ou autotest).
La première modalité consiste à envoyer l’autotest directement au domicile avec la lettre d’invitation au dépistage.
La deuxième modalité consiste à donner le choix à la femme de s’auto dépister ou bien d’aller chez son professionnel de santé habituel pour bénéficier d’un frottis de dépistage.
Le but est de permettre un meilleur accès au dépistage pour les femmes qui préfèrent éviter de se rendre chez un professionnel de santé pour un frottis. L’objectif final est d’améliorer la participation au dépistage du cancer du col utérin.
L’étude va comparer la participation au dépistage entre le programme actuel (frottis de contrôle chez son médecin généraliste, gynécologue, sage-femme ou cabinet d’analyses biologiques) et les deux nouvelles procédures (autotest HPV à faire au domicile ou choix de la modalité de prélèvement : autotest ou programme actuel). L’étude va également mesurer l’effet de l’assistance pour la prise de rendez-vous pour une cytologie de contrôle par frottis si l’autotest est positif, chez le groupe de femmes qui a reçu l’autotest au domicile.
Les objectifs de l’étude sont de :
- Prouver une meilleure participation au dépistage quand le test est envoyé et effectué au domicile par rapport au programme actuel, chez les femmes éligibles (30-65 ans)
- Prouver une meilleure participation au frottis de contrôle si l’autotest est positif quand une téléassistance par la Caisse d’Assurance Maladie est fournie
- Evaluer le choix des femmes entre l’autotest et le frottis par un professionnel de santé
- Justifier que l’envoi de l‘autotest HPV au domicile est acceptable pour les femmes
- Justifier que les nouvelles modalités d’invitation sont coût-efficaces
Le projet est une collaboration entre le Centre International de Recherche sur le Cancer – Organisation mondiale de la Santé, le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers de la région Grand Est, le Centre Hospitalier Universitaire de Reims et le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy. L’étude est soutenue par l’Institut National du Cancer et l’Agence Régionale de Santé du Grand Est.
Les résultats de cette étude guideront les futures recommandations du dépistage en France.