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Professionnels de santé

Questions/Réponses

Retrouvez ci-dessous quelques questions/réponses fréquentes sur les dépistages des cancers du sein, colorectal et du col de l’utérus ainsi que sur la vaccination anti-HPV.

Questions sur le dépistage du cancer du sein

Le dépistage organisé du cancer du sein concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans.

Le rôle des professionnels de santé est déterminant pour informer et sensibiliser la population-cible sur l’intérêt majeur de ce dépistage.

  • Informer sur l’intérêt de l’examen de dépistage et sur les avantages du DO (2ème lecture, invitations régulières) ;
  • Repérer les situations nécessitant la réalisation d’une mammographie annuelle :  
    – antécédents personnels de cancer du sein ou de l’ovaire ;
    – antécédents personnels d’hyperplasie atypique canalaire ou lobulaire du sein ;
    – antécédents personnels d’hyperplasie atypique canalaire ou lobulaire du sein ;
    – antécédents d’irradiation thoracique à haute dose (maladie de Hodgkin) ;
    – antécédents familiaux de cancer du sein : mutation génétique identifiée, plusieurs cas de cancer du sein ou de l’ovaire dans la même branche parentale (score d’Eisinger ≥ 3, voir au verso pour le calcul) ;
  • Initier le dialogue avec votre patiente pour l’aider à lever ses freins éventuels ;
  • Orienter votre patiente vers un cabinet de radiologie participant au DO (annuaire des radiologues agréés du Grand Est) ;
  • En cas de 2ème lecture positive (< 1 % des cas), orienter votre patiente pour poursuivre les investigations et assurer ensuite la prise en charge et le suivi en cas de lésion détectée.

Si votre patiente est à risque, vous retrouverez toutes les informations utiles pour l’orienter au mieux sur le site de l’INCa.

Retrouvez d’autres informations sur le dépistage du cancer du sein sur le site de l’INCa.

Questions sur le dépistage du cancer colorectal

  • À votre patient(e), de 50 à 74 ans, sans symptôme et sans antécédent personnel ou familial de cancer, d’adénome ou de maladie inflammatoire chronique du côlon ;
  • Lors d’une consultation, qu’il/elle ait reçu ou non la lettre d’invitation de l’Assurance Maladie. 

Le rôle des professionnels de santé est déterminant pour informer et sensibiliser la population-cible sur l’intérêt majeur de ce dépistage.

  • Informer votre patient(e) sur l’intérêt du test de dépistage ;
  • Repérer les exclusions ;
  • Expliquer la procédure de réalisation du test en identifiant les éléments du kit avec votre patient(e) avant la remise ;
  • Initier le dialogue avec votre patient(e) pour l’aider à lever ses freins éventuels ;
  • En cas de test positif (4 % des cas), orienter votre patient(e) vers un gastro-entérologue pour une coloscopie et assurer ensuite la prise en charge et le suivi en cas de lésion détectée.
  • Pour un(e) patient(e) à risque moyen :
    > Dépistage organisé : Test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles.
  • Pour un(e) patient(e) à risque élevé :
    > Consultation chez un gastroentérologue : Coloscopie.
  • Pour un(e) patient(e) à risque très élevé :
    > Consultation chez un gastroentérologue : Consultation d’oncogénétique : recherche de mutation.
    Si le risque très élevé est confirmé (mutation avérée) : Chromocoloscopie.

Votre patient(e) n’est pas éligible au test de dépistage :

  • En cas de symptômes évocateurs d’un cancer colorectal :
    > Présence de sang (rouge ou noir) dans les selles ;
    > Douleurs abdominales d’apparition récente, persistantes ou inexpliquées, surtout après 5 ans ;
    > Troubles du transit récents et persistants, de cause inexpliquée, comme une diarrhée ou une constipation inhabituelle, ou une alternance de ces états, des coliques violentes, un syndrome rectal (faux besoins, ténesme, épreintes) ;
    > Amaigrissement inexpliqué ;
    > Anémie ferriprive.
                    > Consultation d’un gastro-entérologue en vue d’une coloscopie
  • En cas de risque élevé :
    > ATCD personnel de cancer colorectal ou adénome ;
    > ATCD familial de cancer colorectal ou adénome de plus de 10 mm survenu chez 1 parent au 1er degré < 65 ans ou chez au moins 2 parents au 1er degré (quel que soit l’âge) ;
    > Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn).
                    > Surveillance par coloscopie
  • En cas de risque très élevé (prédisposition génétique) :
    > Polypose adénomateuse ;
    > Cancer colorectal héréditaire non polyposique (HNPCC, ou syndrome de Lynch).
                    > Surveillance par chromocoloscopie et suivi en consultation d’oncogénétique
  • Si la personne a réalisé :
    > Une coloscopie totale il y a moins de 5 ans ;
    > Un coloscanner seul ou une coloscopie incomplète suivi d’un coloscanner il y a moins de 2 ans.

Si vous êtes pharmacien, vous devez avant tout effectuer une formation à la remise des kits. Après validation de celle-ci, vous recevrez par courrier postal un login et un mot de passe qui vous permettront de commander des kits.

Il faut d’abord mener un entretien avec votre patient(e).
Puis vérifier en ligne son éligibilité en fonction de son lieu de résidence.

Antécédents personnels

  • Avez-vous eu un cancer colorectal ?
  • Vous a-t-on déjà diagnostiqué un ou plusieurs polypes ?
  • Présentez-vous un ou plusieurs de ces symptômes : sang dans les selles, douleurs intestinales inhabituelles, troubles du transit (diarrhée/constipation) persistants, amaigrissement inexpliqué ?

Antécédents familiaux

  • Diagnostic de cancer colorectal ou d’adénome(s) sur l’un de vos parents/enfant(s)/frère ou sœur ?
  • Antécédent familial connu de polypose adénomateuse familiale (PAF) ou de syndrome de Lynch ?

Habitudes de vie

  • Fumez-vous ?
  • Quelle est votre consommation d’alcool ?
  • Quelle est votre consommation de viande rouge ?
  • Pratiquez-vous régulièrement une activité physique ?

Médecin généraliste, gastroentérologue, gynécologue, pharmacien et médecin de Centre d’Examen de Santé (CES), vous pouvez commander des test de dépistage du cancer colorectal via :

Votre Espace Professionnel Ameli Pro : Commande de kits DOCCR en ligne.

En nous contactant via le formulaire : Contacts – CRCDC Grand Est (depistagecancer-ge.fr)

Vous pouvez aussi orienter vos patient(e)s vers le site de commande en ligne grand public : http://monkit.depistage-colorectal.fr

Retrouver toutes les explications sur la réalisation du test :

Retrouvez d’autres informations sur le dépistage du cancer colorectal le site de l’INCa.

Questions sur le dépistage du cancer du col de l’utérus

Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans : tous les trois ans de 25 à 29 ans, puis tous les cinq ans de 30 à 65 ans.

Plus d’informations : Le dépistage du cancer du col de l’utérus en pratique en Grand Est : Pourquoi? Pour qui ? Comment ?

Le rôle des professionnels de santé est déterminant pour informer et sensibiliser la population-cible sur l’intérêt majeur de ce dépistage.

  • Informer votre patiente sur l’intérêt du test de dépistage ;
  • Convaincre les femmes non dépistées (ménopausées, en ALD pour maladie chronique, en situation de précarité, etc.) ;
  • Repérer les exclusions :
    • définitives : hystérectomie totale – handicap lourd rendant les rapports sexuels impossibles ;
    • temporaires : vierge – frottis récent – suivi de lésions du col – etc. ;
  • Repérer les femmes non exclues du dépistage mais nécessitant une surveillance renforcée (VIH+, immunodéprimée, etc.) ;
  • Réaliser ou orienter les femmes pour le test et/ou le suivi selon les recommandations de l’INCa 2016 (e-cancer.fr).

Retrouvez d’autres informations sur le dépistage du cancer du col de l’utérus le site de l’INCa.

Questions sur la vaccination anti-HPV

Cette vaccination est destinée :

  • aux jeunes filles et jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans inclus ;
  • aux immunodéprimés des deux sexes âgés de 11 à 19 ans ;
  • aux candidats à une transplantation d’organe solide des deux sexes âgés de 9 à 19 ans ;
  • aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à 26 ans.

Le rôle des professionnels de santé est déterminant pour informer la population-cible sur l’intérêt majeur de cette vaccination.

  • Informer l’adolescent(e) et sa famille ou la jeune personne majeure de l’intérêt de la vaccination anti-HPV ;
  • Obtenir le consentement des parents en cas de patient(e) mineur(e) ;
  • Vérifier le schéma vaccinal, le démarrer ou le poursuivre le cas échéant.

Voici les 8 arguments clés pour répondre aux questions de vos patient(e)s sur la vaccination anti-HPV :

  1. Les infections liées aux papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et peuvent évoluer vers un cancer ;
  2. Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancer sont causés par les Papillomavirus Humains ;
  3. La vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine des cancers ;
  4. L’efficacité des vaccins sur les lésions précancéreuses est aujourd’hui démontrée ;
  5. Les vaccins contre les HPV sont tout à fait sûrs ;
  6. La faible couverture vaccinale en France est préoccupante. Si la vaccination des filles est essentielle et reste prioritaire, la vaccination des garçons est, elle aussi, indispensable ;
  7. Pour éradiquer le cancer du col de l’utérus, la vaccination contre les HPV est un moyen complémentaire au dépistage par prélèvement cervico-utérin ;
  8. La vaccination contre les infections liées aux HPV est aussi un moyen de lutte contre certains cancers pour lesquels il n’existe pas de dépistage.

Plus d’informations sur : Les arguments clés sur la vaccination contre les cancers liés aux papillomavirus humains (HPV) 

Retrouvez d’autres informations sur la vaccination anti-HPV sur le site de l’INCa.