Les papillomavirus (HPV) touchent 8 personnes sur 10 et peuvent entraîner des lésions précancéreuses et des cancers. Le rôle de la vaccination anti-HPV est donc important.
Chaque année, en France, les HPV induisent environ 6 400 nouveaux cas de cancers :
- 1 750 chez les hommes (anus, pénis, ORL en majorité) ;
- 4 580 chez les femmes (col de l’utérus en majorité, vulve, vagin, anus, ORL) ;
Ils induisent notamment :
- environ 100 000 verrues anogénitales (à parts égales chez les femmes et les hommes) ;
- environ 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus ;
- environ 3 000 cancers de col de l’utérus.
Que sont les HPV à tropisme muqueux ?
Les papillomavirus (HPV) sont des virus présents sur l’ensemble des parties ano-génitales. Ils se transmettent par contacts sexuels même sans pénétration (protection imparfaite du préservatif). Il en existe près de 40 types ano-génitaux dont certains sont à haut risque oncogène.
Les HPV sont un marqueur sexuel, en effet, 80 % de la population sexuellement active a rencontré au moins une fois un de ces virus au cours de sa vie. En général, ils sont détruits par le système immunitaire, mais ils peuvent parfois persister et induire des condylomes acuminés, des lésions précancéreuses ou des cancers.
A quoi sert la vaccination anti-HPV ?
La vaccination anti-HPV prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV à l’origine des cancers.
La vaccination anti-HPV protège contre :
- les lésions précancéreuses et/ou les cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus, les lésions bénignes qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (verrues anogénitales) ;
- les cancers d’autres localisations (ORL, pénis), pour lesquels le dépistage n’existe pas.
Pour les filles, en complément du dépistage, cette vaccination protège jusqu’à 97 % contre le cancer du col.